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05/05/2008

Ryszard Kapuscinski : Mes voyages avec Hérodote. Plon. (286 p.)

 

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Quand le jeune reporter sillonne sa Pologne natale et qu’il approche parfois une frontière, il n’aspire, fasciné, qu’à la franchir. Ce désir inassouvi et obsessionnel peut enfin se concrétiser lorsque sa Rédaction l’envoie en Inde : première sortie dans le monde entre éblouissement et panique, tempérée par la présence d’un livre jusqu’alors censuré et qui ne le quittera plus : « Histoires » d’Hérodote. Cette première rencontre avec l’altérité est ressentie comme un échec, tant il n’a su percer les mystères de cette culture. Puis c’est la Chine  : autre univers infranchissable à l’image de la Grande Muraille. Kapuscinski reste pétrifié par l’Asie et lui préfère l’Afrique,  plus accessible («Ebène»). Hérodote, lui permet, par ses écrits, de saisir  sa véritable mission : « le seul dépositaire de la mémoire est l’homme et pour accéder à cette mémoire, il faut aller à sa rencontre ». Ce premier reporter est déjà  soucieux de « sauvegarder les œuvres des hommes …de la nature destructrice du temps ». La double dimension dans laquelle se déroulent les voyages de Kapuscinski lui font  percevoir une vérité dont Hérodote avait déjà conscience : l’Histoire n’est pas objective car elle est mémorisée de manière sélective, puis racontée intentionnellement !

 

 

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